JAGA CLIMATE DESIGNERS DESIGN, CHAUFFAGE ET REFROIDISSEMENT FONT BON MÉNAGE
Couronné par de nombreux prix internationaux, le leader belge du chauffage réversible, dont les installations se trouvent à Diepenbeek, s’est imposé dans plus de 50 pays. Il affiche désormais un chiffre d’affaires de
90 millions d’euros et emploie pas moins de 415 collaborateurs.
Par Philippe Fiévet
Il faut voir le palmarès de l’entreprise pour y croire : des solutions innovantes en matière de refroidissement et de ventilation sur mesure dans les bureaux de Google et de Facebook aux États-Unis, à l’aéroport de Pékin, dans le musée du World Trade Center, à la Poste du Louvre mais aussi au Parlement européen, à la Cour de justice européenne et en bien d’autres lieux emblématiques dans le monde. « Pour l’année 2025-2026 », annonce Jan Kriekels, président du conseil d’administration et directeur des relations publiques et des innovations de Jaga Climate Designers, « nous avons de nombreux projets en chantier: le quartier général de Rolex sur la Cinquième Avenue ou celui de Starbucks, les nouvelles installations de CIC Paris Mogador, sans compter 60 000 logements équipés chaque année en Europe et ailleurs ! »
L’homme est légitimement fier de cette réussite qu’il partage avec son père, l’autre Jan ou, si l’on préfère, Jan Ier, créateur de l’entreprise il y a soixante-deux ans. « À l’époque, mon père, chauffagiste, avait installé son atelier dans son garage. Le seul fabricant d’alors s’appelait Def, à Rocourt. Mais mon père ne s’est pas contenté de construire des convecteurs : il leur ajoutait de la technologie, garantissait une livraison quasi immédiate et des solutions innovantes comme une face avant à 43 degrés, qui évitait le risque de brûlure. »
À la suite de la crise pétrolière de 1973, Jan Ier se lance dans la fabrication des premières pompes à chaleur made in Belgium. Son fils nous assure qu’il a récemment rencontré un ancien client qui lui a affirmé que celle-ci fonctionnait toujours ! C’est à peu près à cette période que « Jan le deuxième » a rejoint son père pour lui donner un coup de main, qui s’avéra bientôt être un coup de maître avec la création de radiateurs décoratifs. Le marché ne cessera de prendre de l’ampleur, avec 500 000 pièces vendues en quinze ans et deux récompenses obtenues début 2025 pour la nouvelle gamme Jaga Briza Net Zero (le Henry van de Velde Award 2025 dans la catégorie « Environnement », ainsi que le German Design Award dans la catégorie « Excellent Product Design – Energy »).
Jan Kriekels, deuxième du nom, a eu le temps de voir du pays avant, en dépit de sa dégaine de rocker, de rejoindre l’entreprise avec un regard neuf. Tour à tour anthropologue, philosophe, économiste et voyageur au long cours, il a pris soin de visiter la planète entière avant de revenir au bercail. Et du statut d’enfant terrible de la famille à celui de membre respecté, voire de petit génie, le pas fut vite franchi, puisque c’est lui qui donna à Jaga son envergure actuelle.
« Le design a fait son apparition dans le chauffage dès le milieu des années 1980. Je fus l’un des premiers à jouer cette carte avec des radiateurs en pierre ou en bois, en m’entourant de centaines de créateurs et d’artistes qui ont joué le jeu avec moi. »
Avec quelques-uns de ses collaborateurs, il participe aussi aux différentes COP sur le climat à bord d’un camion lumineux pour défendre la cause climatique. On le voit même accompagner ses troupes dans le désert de Black Rock, au Nevada, pour le festival Burning Man. « Je voulais passer un message à propos du futur et des solutions personnelles que j’apportais à ce défi ! » Et de rappeler au passage que son système chauffe et rafraîchit la maison sans émettre la moindre pollution. Pas de gaz, uniquement de l’eau en circuit fermé pour un appareil d’échange de chaleur bénéficiant d’une garantie de trente ans, constitué de matériaux non corrosifs et parfaitement recyclable puisque la majeure partie des éléments sont en cuivre et en aluminium. « Jaga a signé le Green Deal européen qui a pour objectif zéro émission de CO2 d’ici 2050 », rappelle celui qui, dans la foulée, a aussi écrit un livre, « Innover ou mourir » (Lannoo, 2010), dans lequel il explique son engagement en faveur du climat.
À gauche : « Le design a fait son apparition dans le chauffage dès le milieu des années 1980. Je fus l’un des premiers à jouer cette carte.
à droite : son engagement en faveur du climat est sans limite. Jan Kriekels a même accompagné ses troupes dans le désert de Black Rock, au Nevada, pour le festival Burning Man.
